Cet article et une réaction suite à des commentaires laissés dans l’article de la tribune d’Orléans. Pesticides : la justice donne raison aux apiculteurs. (Article bloqué depuis, mais lire en cache sur Google)
L’article dans son intégralité
Pesticides : la justice donne raison aux apiculteurs
Écrit par Charles Centofanti
20-01-2011
«On reconnaît enfin notre métier !» Florent Vacher, apiculteur à La Ferté-st-Aubin, ne veut pas parler de victoire mais ne cache pas sa satisfaction à la suite du jugement rendu par le tribunal correctionnel d’Orléans. Car c’est toute une filière, soit quelque 900 apiculteurs dans le Loiret, qui se sent rassérénée d’avoir enfin été entendue : «pour la première fois, nos plaintes ne sont pas classées sans suite et la justice reconnaît qu’il ne faut pas traiter un champ en pleine floraison.» Car ce jugement, s’il est confirmé(1), devrait faire jurisprudence.
L’entreprise Leplâtre, distributeur de pesticides et d’engrais à Epieds-en-Beauce, ainsi que la société d’hélicoptères Trans Helli de St-Aignan-le-Jaillard ont été condamnées chacune à 3500€ d’amende et à verser 1000€ de dommages et intérêts au syndicat des apiculteurs du Gâtinais et du Loiret, partie civile dans le dossier. Il est reproché aux deux entreprises d’avoir dispersé, en pleine journée à l’aide d’un hélicoptère, du «Karate K», un insecticide nocif pour les butineuses comme l’indique la notice d’utilisation, en juillet 2009 sur un champ de maïs en floraison à Epieds-en-Beauce, à l’ouest d’Orléans. «Pour une fois, les mauvaises pratiques de quelques-uns ont été reconnues et sanctionnées», commente le syndicat des apiculteurs, volontairement prudent. «Il ne s’agit pas de s’opposer avec les agriculteurs», insiste Michel Trémeau, vice-président du syndicat, «la majorité travaille correctement, mais il y en a encore environ un sur dix qui adopte des mauvaises pratiques.» Micheline Carré, la présidente du syndicat, ajoute : «le dialogue s’améliore mais malheureusement, comme sur la route avec les radars, il n’y a que la peur du gendarme qui fonctionne…» Cette décision de justice intervient dans un contexte «hyper brûlant» de l’aveu de Florent Vacher. Depuis une dizaine d’années, beaucoup d’apiculteurs constatent une augmentation des mortalités d’abeilles : «en 2010, j’ai encore perdu 800 ruches sur 2000. C’est ma pire année et une perte économique énorme !»
A l’échelle du Loiret, le syndicat des apiculteurs estime que «30 à 40%» des cheptels ont été décimés en 2010, «de 28 000 ruches dans les années 1950, on est tombé à 19 415 déclarées», soit 18 000 tonnes de miel produit en France souligne Micheline Carré. L’origine de l’hécatombe des butineuses au printemps 2010 reste mal connue, ce qui suscite colère et crispation : «une enquête est en cours, il semblerait que ce soit multifactoriel», confie Florent Vacher. Sous couvert d’anonymat, des apiculteurs pointent du doigt les fongicides et insecticides (destinés à lutter préventivement contre les maladies des cultures). Michel Trémeau pense aussi qu’il s’agit de la principale cause, associée à l’essor de la mono-culture, spécialement en Beauce et dans le Gâtinais. «Et puis il y a toujours une pression du Varroa (un parasite), de nouvelles races d’abeilles peut-être moins adaptées à nos régions… et bientôt, il faut s’y attendre, il y aura l’arrivée du frelon asiatique, déjà aperçu à Vierzon.» Depuis deux ans, à la demande de l’Etat, le Centre d’études techniques apicoles (CETA) mène une étude dans cinq départements dont le Loiret, en louant 28 ruches disposées dans des zones différentes, pour déterminer si les cultures traitées avec l’insecticide Cruiser (fabriqué par Syngenta), très décrié dans le monde apicole, engendrent une hausse des mortalités.
«On n’a toujours pas les résultats des analyses de 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (AFSSA) n’est pas impartiale !», estime Michel Trémeau, «il y a collusion avec des groupes multinationaux. C’est un peu comme dans l’affaire du Médiator (lire par ailleurs), il y a le même malaise !» Les apiculteurs veulent rester optimistes : «depuis deux ans, il y a des jeunes qui s’installent», constate Micheline Carré. Et, bien que ce ne soit qu’une tendance, la sortie de l’hiver paraît plutôt positive : «pour le moment, les ruches sont plutôt populeuses. Dimanche 16 janvier par exemple il a fait beau, les abeilles (à Marcilly-en-Villette) sont sorties et ont récolté du pollen de noisetier.» Ce qui ne présage en rien des mortalités, en général constatées à la sortie du printemps…
(1) Les deux entreprises condamnées ont 10 jours pour faire appel
Les commentaires ; que je qualifie d’absurde, provenant de personnes ignorantes (ou pire idiots).
Bon soyons Terre à terre.
1- Avez vous deja eu l'occasion de gouter le doux parfum du miel au maïs? Moi non plus! Pour une simple raison, nos amies à six pattes ne sont pas des afficionnados de la fleur de la grande plante.
En effet ce met ne les fait pas raffoler, elles préfèrent nettement au maïs le tournesol ou l'acacia. Alors il faudrait éviter de nous faire avaler du miel à la sauce tartare genre que les pauv' n'abeilles subissent 40% de leur perte à cause de l'application de produits sur des parcelles où elles ne butines pas ou si peu.
2- La chute de la population, même si rélle en tendance, est contestable d'après les chiffres de l'article. D'après la réalité, les chiffres du CETA indique 10% de perte. Mais vous savez ce qu'on dit: "40% selon les syndicats, 5% selon la police". L'Etude du CETA et de l'université de Liège qui a beaucoup travaillé sur la mortalité des abeilles conclue que la chute du cheptel n'est pas tant due aux produits phytosanitaires et leur application, qu'à la popérisation du milieu en diversité des acides aminés. Comprenez que, comme il est sous entendu dans l'article, que la généralisation du système grande culture pénalise la biodiversité et par conséquent la diversité du bol alimentaire des abeilles. Mais pour contre balancer ces problèmes des solutions existent, et depuis longtemps, les agriculteurs ont même mis en place des jachères apicoles.
3- La situation serait moins graves si les apiculteurs faisaient leur travail de lobby, ou de sensibilisation pour les prudes oreilles, auprès des fédérations d'agriculteurs et de chasseurs pour que le territoire soit aménagé à la convenance de ces ptites mémères. Plutôt que de se livrer à des combats réactionnaires et populistes financé par je ne sais quel wwf, greenpeace ou autre parti des verts et qui au final coûte cher au contribuable.
Car c'est nous qui payons ces fastidieuses procédures judiciares.
4- Autre point en ce qui concerne le système d'application. Il s'agit ici d'un système par hélicoptère adopté pour des situations bien précises avec des protocoles qui le sont encore plus. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve un peu louche qu'un mec puisse venir avec du matériel haute technologie, qui demande des compétences de maîtrise indéniables, et qu'au moment d'appliquer son produit il ne se souci pas du protocole. C'est un peu comme partir en vacances en Jet sans savoir lire une carte aérienne, ça ne rieme à rien.
5- L'hélicoptère est considéré à tort par les assoc' de l'envirronement ("du quel?" pourrait on dire, bref...) comme un éparpilleur de particules. Pourtant dans les milieux scientifiques où des biologiste travaillent avec des ingénieurs en mécanique des fluides, l'hélicoptère est considéré comme le chirurgien de l'application de médicament pour plante. Le bon vieux tracteur rassurant passant désormais pour un vestige de Cro-magnon, face à son collègues qui comme l'abeille a des ailes.
Cela s'explique en 2 points. Tout d'abord l'hélicoptère profite du souffle de ses palles pour plaquer le produit sur les feuilles des plantes là où le tracteur se contente de les laisser tomber par aspersion. Par ailleurs l'hélicoptère applique le produit à un volume de 30L/Hectare alors que le tracteur standard le fait à 120L/Hectare environ. Par conséquent le tracteur est 4 fois plus sensible à la dispersion des particules si on ne prend pas en compte le fait bénéfique que l'hélico dispose de la force de ses palles pour diriger les goutes.
J'ai montré que:
1- l'on se moque de nous, et que le maïs n'est pas le plat favori des abeilles,
2- les causes de mortalité sont écopathologiques et plus complexes qu'il ne paraît,
3- les apiculteurs doivent aussi balayer devant leur porte malgré l'innocence de leurs amies, et que cette lutte d'intérêt finit par coûter cher au contribuable,
4- les pilotes sont des gens diplômés disposant d'aptitutes permettant l'application de produit en bonne et due forme,
5- l'hélicoptère est la formule1 des applicateur de médicament pour plante et qu'il subit malgré tout un délis de sale gueule.
Verdict:
INNOCENT!!!!
Les accusés présentent les signes caractéristiques voire symptômatiques du bouc émissaire écolo. Est ce rendre justice que de les condamner pour ça? des a priori... Les juges ont-ils pris connaissances de toutes les études agronomiques permettant de délibérer? J'espère que non!!!
Sinon nos impôts vont encore augmenter (ça prend une vie je vous assure!).
Ont-ils de leur chise une vue transparente de ce qui se passe sur le terrain?
Ce jugement c'est du pain blanc pour le contestataire avide de sa
justice, un os à ronger pour les assoc' et les syndi...
Un autre commentaire toute aussi _ _ _ je vous laisse deviner.
J'espère que votre journal aura l'honnêteté intellectuelle de se tourner vers les PROFESSIONNELS (eux...) et qu'ils auront le droit de répondre, pour une fois...où sont les cadavres d'abeille ? Ces "ayatollahs de l'écologie", minoritaires mais qui tirent ou fauchent sur tout ce qui bouge, on en a assez !!!! C'est bien simple, je suis écoeurée par leur mauvaise foi...Haro sur le miel, boycottons-le ! Il faut avoir un certain QI pour prôner une telle ânerie !!!!
Revenons au bon sens qu'ils ont perdu depuis longtemps (s'ils l'ont eu d'ailleurs à un moment) : l'épandage aérien est bien moins nocif que celui fait par tracteur : les dérives de produit étant plus importantes...et je le répète où sont les cadavres d'abeilles ? Il y en aurait eu un seul, mon
Dieu, on en aurait parlé jusqu'à Bruxelles !!!!!
Alors messieurs les journalistes, ouvrez vos colonnes pour un droit de réponse puis qu'une fois encore la justice a été en dessous de tout.
En lissant ces réactions je suis terriblement frustré qu’il existe des personnes aussi méprisantes envers l’apiculture.
C’est le genre de personnage qui ne pense qu’à faire du profit €€€€ sans se soucier de son environnement.
Avec des résonnements de ce type notre belle planète n’en n’aura plus pour longtemps !
Tout d’abords je veux leur préciser que certes le miel de maïs n’existe pas, MAIS qu’il arrive que les abeilles récoltent du pollen sur le maïs !
Avec la monoculture dans nos campagnes, la raréfaction des sources polliniques, elles sont obligées de se tourner alors sur le pollen de maïs (bien que le pollen soit très pauvre, il contient peu de protéines et de lipides).
Ce pollen récolté sera nourri aux jeunes larves, ou au printemps pour le démarrage de l’élevage des jeunes abeilles.
Que pensez-vous, quel sera l’effet de ce pollen s’il contient des traces d’insecticides ?
Pour les plus incrédules, des photos d’abeilles récoltant du pollen sur le maïs.
Une vidéo nous présentant les effets de la guttation du maïs
J’espère que ces commentaires ne sont que la pensé d’une minorité d’agriculteurs, et ceux qui pratiquent une agriculture résonné sauront les résonner à temps, avant qu’il n’y ait plus rien de viable sur cette terre.
Désolé pour ce long article, mais qui, à mes yeux a son importance.
Merci à ceux qui soutiennent les abeilles.